D'abord j'aimerais simplement dire que la préface de sa femme m'a vraiment touchée. Après l'avoir lue, j'ai eu l'impression de connaître l'auteur alors que je n'avais encore jamais lu aucun de ses romans.En lisant la 4ème de couverture, j'avais une belle image de Trent et une seule envie: qu'il fasse avouer ce gamin!
Et pourtant dès le début de la lecture, j'avais en moi le sentiment que Jason n'était pas coupable.
Tout au long de l'histoire, on perçoit la manipulation de Trent qui a de plus en plus d'effet sur l'enfant qui ne sait plus très bien qui il est, ce qu'il fait, quelles sont les valeurs qu'il prône. Tous leurs entretiens sont tellement détaillés que l'on découvre toutes les subtilités et les moyens que l'inspecteur utilise pour faire avouer à un enfant un crime dont il n'est pas l'auteur.
Trent est même parvenu à me faire douter un moment de l'innocence de Jason. Le doute m'a envahi et cette atmosphère angoissante sur laquelle repose tout le livre devenait de plus en plus insoutenable. Je ne pouvais pourtant m'arrêter de lire tant le vrai et le faux se mélangeaient et tellement il m'était impossible d'attendre plus longtemps le dénouement de cette histoire!
- Lors de ma lecture, j'avais repéré le poème qui se trouve page 74. J'adore la poésie et je m'y étais donc attardée. Après quelques recherches sur Internet, j'ai découvert que son auteur était W. B. Yeats et j'ai pu lire que d'après certains internautes, ce poème résume assez bien le caractère de Trent. Ce qui n'est pas tellement différent des conclusions que nous avions tirées lors du cours.
- J'ai aussi particulièrement apprécié la fin de la page 30, lorsque Jason explique pourquoi il s'est réellement battu avec Bobo Kelton. On ne peut pas lui en vouloir, ce Bobo est un bourreau et personne ne réagit! Il faut bien que quelqu'un le fasse! Et l'auteur écrit cette phrase: Quand on est en marge d'un groupe, qu'on n'en fait pas partie, on est en mesure de voir ce que les autres ne voient pas. Je la trouve tellement pleine de bon sens et un peu triste à la fois. On est toujours aveugle à ce qui se passe autour de nous. Et encore davantage lorsqu'il s'agit de personnes de notre groupe, notre cercle d'amis. On ne veut pas voir certaines choses, alors on ferme les yeux inconsciemment. J'ai aussi ressenti de la peine en la lisant. C'était comme si Jason n'avait pas envie d'être en dehors de ce groupe, comme s'il avait voulu ne pas être marginal à ce point. Comme s'il avait voulu, lui aussi, en faire partie..
Ce livre montre comment on peut faire d'un enfant innocent, un garçon qui va sûrement commettre un acte terrible. Jason a avoué quelque chose qu'il n'a pas fait, il se dit alors que s'il est capable de dire qu'il l'a fait, il doit être capable de le faire réellement. Il se dit aussi qu'il ne veut pas avoir menti. Qu'il le ferait bien tout compte fait.
Jusqu'où est capable d'aller un homme poussé par une ambition? Quels est le monstre tapi au fond de chacun de nous?
De quoi sommes-nous finalement responsables? Si Jason commet un crime, Trent n'en serait-il pas aussi responsable? A moins que ce ne soit la justice américaine qui est à blâmer?
Un livre passionnant qui se dévore en un temps record!
Un seul bémol toutefois! Bien que ce ne soit pas ici l'objet du roman, j'aurais aimé qu'on nous donne au moins l'explication du meurtre d'Alicia. On apprend que l'auteur du crime est son frère mais on n'a aucune idée du mobile, du déroulement du meurtre, ... Dommage.
Cette absence de mobile est tout à fait déroutante, tu as raison, mais comme nous l'avons déjà souligné, je pense que ce n'est pas l'enjeu du roman...
RépondreSupprimerJe trouve que la citation que tu places en évidence est criante de vérité, en effet...
moi personnellement se livre ne ma pas emballé mais après des commentaires comme cela je me dois de le finir merci ;)
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